Article mis à jour le 24 février 2022 par M & F
L’habitat participatif, habitat coopératif ou habitat communautaire incarne le concept du « vivre autrement » dans une démarche citoyenne. C’est une parfaite alternative entre la sphère privée (un cocon douillet sur-mesure) et la vie en communauté (espaces collectifs). C’est un logement qui prône les valeurs humaines comme l’entraide, la mixité sociale, le partage et en bonus l’écologie et l’économie. Encore faut-il aimer se mélanger et avoir du temps pour autrui.
Dans cet article vous saurez tout sur les habitats participatifs, sa définition, ses avantages et inconvénients.
Sommaire
Principe de l’habitat participatif
Construire en commun et faire un partage d’espace pour bien vivre ensemble dans un cadre de vie écologique, tel est le principe de l’habitat participatif. l’habitat coopératif ne serait il pas notamment un des moyens de lutter contre l’isolement et le prix de l’immobilier ?
Habitat participatif, c’est quoi ?
La construction participative est un concept immobilier ayant vu le jour par des groupes de personnes qui souhaitent construire des logements et des espaces de vie commune. Ces logements : maison ou appartement sont conçus selon leur besoin et leur principe de vie. Cet habitat groupé est autogéré au quotidien par ces habitants avec des réflexions sur les évolutions et les entretiens à effectuer sur les parties communes. Ils vivent en communauté et non en colocation, ils ont leurs espaces privatifs. Dans ces copropriétés, chacun pense au confort de son logement personnel mais aussi aux espaces collectifs pour le bien-être de tous. Chaque mètre-carré de ces logis est pensé pour optimiser la jouissance de chaque propriétaire : isolation des toits contre les eaux pluviales, îlot sur chaque bâti, architecture innovante respectant les normes BBC de l’écologie. Selon la loi ALUR, l’habitat participatif est une démarche citoyenne qui permet à des personnes physiques de s’associer à des personnes morales pour participer à la conception de leurs logements et espaces communs.
Quels sont les espaces communs en habitat participatif ?
En habitat participatif, les espaces communs sont indispensables en tant que propriété collective sur-mesure adapté à tous. C’est peut être aussi le moyen de développer des maisons durables. Ce sont les espaces partagés et les services en commun :
- Jardin potager commun ;
- Buanderie ou laverie commune ;
- Terrasse commune au dernier étage de l’immeuble ;
- Salle commune ou réfectoire pour les échanges ;
- Chambre d’amis pour accueillir des invités ;
- Un étage destiné aux jeux pour enfants ;
- Atelier de bricolage commun ;
- Voiture à partager à la disposition de tous.
Habitat participatif, quel cadre juridique s’applique ?
La loi ALUR de 2014 régit le statut juridique et foncier de l’habitat participatif. Les personnes participantes à un projet d’habitat participatif sont qualifiées d’associés et disposent de parts sociales de ces sociétés. Ces sociétés sont soit une coopérative d’habitants soit une société d’attribution et d’autopromotion. Les futurs habitants en tant qu’associés participent activement à la conception, aux décisions relatives à la construction et à l’acquisition et à la gestion de l’immeuble. Des mesures communes sont prises dans ces foyers pour tout type de société selon la loi ALUR :
- Les personnes morales comme les organismes de logement social peuvent être admis comme associés.
- La responsabilité des associés est limitée à leur apport dans le capital ;
- Une société existante peut se transformer en coopérative d’habitation ou en société d’attribution et d’auto-promotion.
- Les locataires non associés doivent obligatoirement signer une charte avec les règles de fonctionnement de l’immeuble comme : les règles d’utilisation du lieu de vie collective.
- Les associés (groupe d’habitants) doivent donner une garantie pour assurer l’achèvement de l’immeuble en construction 4mutualisation des moyens).
Pourquoi de nombreuses personnes sont attirées par ces projets d’habitat solidaire?
Avantages de l’habitat participatif
Les habitats participatifs font des adeptes du fait qu’ils offrent de nombreux avantages à savoir des frais mieux maitrisés, une bonne relations intergénérationnelle et des logements en accession sociale adaptés à tous.
Un logement économique et écologique avec des frais maitrisés
Par rapport à un programme immobilier classique, créer un habitat participatif est nettement plus économique. Les dépenses sont de 5 à 15 % en moins qu’en faisant appel à un promoteur immobilier.
- Une habitation moins coûteuse avec des choix de matériaux mieux définis et la possibilité pour les habitants de participer aux tâches de construction.
- Une empreinte écologique, avec une consommation moins énergivore par la gestion verte de la consommation, de l’eau et des déchets.
Une cohabitation avec de bonnes relations intergénérationnelles
Le cohabitat permet de consolider les relations entre futurs voisins. Grâce aux espaces communs, vous pouvez partager divers moments de la vie comme les repas, les activités avec les enfants, etc. Toutes les générations confondues seniors et juniors trouvent leurs comptes dans un habitat participatif : les personnes âgées peuvent s’occuper et rendre service : garde d’enfant, partage d’expériences et conseils, etc. C’est une petite bulle privative pour chaque habitant tout en étant libre de prendre part aux moments communs avec ses voisinages. C’est résolument une aventure immobilière humaine dont la dimension sociale et collective en est le centre.
Un logement adapté aux envies et besoins de tous
La construction, le plan, les matériaux, la faisabilité, les bailleurs et toutes les études au préalable sont réalisés entre les futurs habitants. Vous avez donc l’assurance d’habiter dans une maison qui vous convient parfaitement : design, disposition, etc. De plus, vous êtes sûr de vivre avec des personnes qui partagent les mêmes idées et valeurs que vous.
Mais ce forme d’habitat n’a pas que des avantages, il y a aussi des contraintes.
Inconvénients de l’habitat participatif
Le premier inconvénient de l’habitat participatif est son temps de construction qui peut durer 5 à 15 ans selon le projet. Il faut donc s’armer de patience. Mis à part ce côté logistique, c’est au niveau humain que le problème se pose souvent :
- Le côté communautaire, cela effraye certaines personnes qui souhaitent vivre en totale indépendance ;
- Les réunions fréquentes pour l’entretien, l’aménagement et autres fonctionnement de l’habitat demandent de la tolérance et une grande ouverture sociale étant donné que différents caractères sont confrontés.
- Une situation conflictuelle est souvent délicate, si jamais vous avez des divergences avec un voisin, la situation est délicate puisque la gestion de l’habitat se fait collectivement.
- Le temps, il peut être un inconvénient majeur de la co-housing car il faut avoir du temps pour partager des extérieurs, bien vivre et instaurer une bonne ambiance.
Avoir un esprit de groupe et ne pas penser de façon trop individualiste est donc essentiel pour vivre dans un habitat participatif.
L’habitat participatif est un type d’habitat qui connait un réel engouement depuis peu grâce aux rencontres nationales entre coopérateurs et porteurs de projet, des journées portes ouvertes pour les intéressés.