Article mis à jour le 20 juin 2023 par
Dans un article précédent, on avait traité la pollution numérique des jeux en ligne et du streaming vidéo, mais envoyer des emails et surtout répondre en mettant la terre entière en copie pollue également.
Que ce soit pour envoyer un mail de retrouvailles à un ami ou effectuer une commande en ligne, nous envoyons des e-mails quotidiennement sans jamais penser à leur impact environnemental. Pourtant, les 1,4 milliard d’emails qui sont envoyés chaque jour par les Français ont un réel et conséquent impact sur notre planète. Avec l’aggravation de la menace climatique, il est plus que jamais important de prendre conscience du problème et comprendre comment réduire son empreinte carbone liée à la messagerie ! Dans cet article, je vous propose d’en apprendre davantage sur les impacts environnementaux des emails et de découvrir des solutions concrètes pour limiter votre pollution numérique.
Sommaire
Les français et l’envoi d’emails.
Chaque jour, les Français envoient environ 1,4 milliard d’e-mails. Bien que cela puisse sembler insignifiant, l’empreinte carbone de chaque e-mail est réelle et peut avoir un impact significatif sur l’environnement.
Malheureusement, il existe encore beaucoup de mythes sur l’empreinte carbone des e-mails. Il est important de comprendre la réalité pour prendre des mesures efficaces.
Lorsqu’un e-mail est envoyé, une quantité considérable d’énergie est nécessaire pour le transmettre et le stocker. Selon une étude menée par The Shift Project, envoyer un seul e-mail génère environ 4 grammes de CO2.
Cela signifie qu’envoyer 1,4 milliard d’e-mails chaque jour produit plus de 5 600 tonnes de CO2 par an (source Futura Sciences) ! Les pièces jointes augmentent considérablement le coût énergétique des e-mails, chaque pièce jointe supplémentaire ajoutant environ 0,3 gramme de CO2 à l’empreinte carbone du courriel.
Nombre d’emails envoyés et reçus par jour
Pour vous prouver que cela fait une masse incroyable d’emails, voici un tableau issus des données du site Statista, site référent sur les données du Web.
Tableau sur le nombres d’emails envoyés et reçus par jour, oui, oui par jour.
| Année | Nombre d’emails envoyés et reçus |
| 2021 | 319, 6 milliards |
| 2022 | 332,4 milliards |
| 2023 | 347,3 milliards |
| 2024 | 361,6 milliards |
| 2025 | 376,4 milliards |
Une consommation électrique des stockages d’e-mails.
En plus de l’impact direct lié à l’envoi et au stockage des e-mails, la consommation d’électricité nécessaire pour alimenter les ordinateurs et les serveurs qui sont utilisés pour envoyer et recevoir des messages a un impact indirect sur l’environnement. Selon une étude menée par Greenpeace International, la consommation annuelle d’électricité liée aux messageries électroniques représente près de 3% de la consommation totale d’électricité dans le monde entier !
Pour réduire l’empreinte carbone des e-mails, il est possible d’utiliser des messageries écologiques comme ProtonMail ou Tutanota qui minimisent l’utilisation d’énergie et réduisent leur empreinte carbone globale. Ces services offrent également des fonctionnalités supplémentaires telles que le chiffrement et la protection contre les logiciels malveillants, ce qui en fait un choix judicieux pour tous ceux qui souhaitent réduire leur impact environnemental.
Le nombre de pièces jointes est un facteur important dans l’empreinte carbone d’un e-mail. Limiter leur nombre peut considérablement réduire l’impact environnemental des courriels.
Quelques bonnes pratiques pour gérer ses e-mails.
Si vous avez besoin d’envoyer plusieurs fichiers volumineux, il est préférable d’utiliser un service de stockage en ligne tel que Dropbox ou Google Drive pour partager les fichiersplutôt que de les joindre à votre message. Cela contribue à réduire considérablement l’empreinte carbone du courriel.
Limitez le nombre de destinataires à qui vous envoyez un courriel. Plus il y en a, plus l’empreinte carbone du courriel sera importante.
Il est donc préférable d’envoyer des messages individuels plutôt qu’un seul message à une longue liste de destinataires.
Utilisez une messagerie locale et un équipement performant pour envoyer et recevoir des messages, si possible. Cela permet de réduire considérablement la quantité d’énergie nécessaire pour transmettre et stocker les messages, ce quicontribue à alléger l’empreinte carbone globale des e-mails.
Alors évitez de mettre tout le monde en copie dans vos emails professionnels, même si c’est pour se protéger en mode ceinture et bretelles. Ne mettez que les personnes importantes pas ceux qui vont dormir oui jouer avec leur téléphone lors de la réunion.
Et vidons régulièrement nos boites mail de courrier de SPAM mais aussi de vieux mails qui ne servent plus à rien.
Pour résumer : 5 astuces pour réduire son empreinte carbone avec la gestion de ses emails
- Réduire le nombre d’emails envoyés : Évitez d’envoyer des emails inutiles ou redondants. Prenez le temps de réfléchir à la pertinence de l’envoi avant de cliquer sur « envoyer ».
- Utiliser la fonction « Répondre à tous » avec parcimonie : Envoyer des emails à un grand nombre de destinataires augmente la quantité de données échangées et, par conséquent, l’empreinte carbone de l’email. Utilisez la fonction « Répondre à tous » avec parcimonie et ne la sélectionnez que lorsque cela est absolument nécessaire.
- Réduire la taille des pièces jointes : Si vous devez absolument envoyer une pièce jointe, réduisez sa taille autant que possible. Cela peut se faire en compressant le fichier ou en utilisant des services de stockage en ligne.
- Opter pour un hébergeur éco-responsable : Si vous avez votre propre domaine et votre propre serveur de messagerie, optez pour un hébergeur éco-responsable qui utilise des sources d’énergie renouvelable.
- Supprimer les emails inutiles : Supprimez régulièrement les emails inutiles ou obsolètes pour réduire la quantité de données stockées sur les serveurs de messagerie et limiter l’empreinte carbone associée.
Moins on stocke moins on pollue.
En effet, chaque petit changement compte pour protéger notre planète !.
Dans le cadre ayons une économie responsable, retrouvez notre article sur la Fast Fashion et son impact sur l’environnement.
